Je ne suis pas militaire, je n’ai fait qu’un service national actif, mais bien loin des tumultes des combats, loin du danger, dans les conditions confortables d’un hôpital d’instruction des armées.

L’Histoire a toujours été une source d’intérêt pour moi, pour ce qu’elle nous apprend des choix devant lesquels l’homme a été placé, et nous permet de constater la pertinence des décisions qu’il a pu prendre, nous évitant alors, peut-être, de reproduire les mêmes erreurs.

Je n’ai connu de la guerre moderne que ses retranscriptions dans les journaux d’actualité, ou dans les films, les musées ou les romans.

Écrire me permet de laisser aller mes pensées et imagination, de questionner l’autre, mais surtout de me questionner, de tenter de trouver des réponses au pourquoi du Moi, pourquoi du Nous en terme d’individu, de société, d’interactions humaines. Nos parcours de vie ne sont pas lisses. Le temps qui passe voit s’accumuler les cicatrices, plus ou moins profondes, silencieuses, sortes de brides qui pourraient nous empêcher de bouger, de reprendre la route qui est la notre. Écrire, c’est aussi couper les brides, libérer les énergies, et accepter les possibles que nous réserve l’avenir.

Écrire, et publier ensuite, ici ou ailleurs, c'est enfin passer des émotions vers les autres, sans en attendre rien en retour que le témoignage que l'on a touché quelqu'un, ailleurs, dans son humanité, par les mots que l'on avait posés.

Ressentir l’envie et le besoin de dire par les mots posés sur la page blanche fait de nous des écrivains potentiels. L’envie de vous laisser porter par ces mots que je pose, de vous les approprier, de les laisser ouvrir une nouvelle piste de possibles pour vous, fera peut-être de vous des lecteurs de mes pensées c’est votre liberté.

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Guerre mondiale, 14, 18, première, tranchées,

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